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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 18:33

L'OPERA  ENFLAMME  LA CHAPELLE  SAINT JULIEN

 

Dernièrement,la voûte romane de la chapelle Saint Julien a résonné des accords lyriques proposés au public par l'association ORFEO avec le soutien de la municipalité, qui présentait une catalane revenue au bercail après avoir chanté  à l'opéra de Paris et sur bon nombre de scènes européennes: la mezzo soprano Marie-Thérèse Salvignol entourée de ses amis les ténors Roger Pujol et Philippe Louvet et de leur complice, la  pianiste Thérèse Sinote.

Les quatre artistes ont interprété un programme varié de mélodies méditerranéennes et de grand opéra.

De sa voix incisive et colorée, le ténor Roger Pujol a ouvert la soirée avec des extraits de célèbres zarzuelas: Bella enamorada de "el ultimo romantico" et le cheval de bataille des ténors ibériques: No puede ser  de "la tabernera del puerto".Succés assuré et enflammé.Puis Marie-Thérèse Salvignol a ciselé des chansons catalanes qui ont séduit l'auditoire connaisseur. Son timbre  tour à tout tendre, charmeur et sauvage a raconté l'histoire de el rossinyol, Damunt de tu et bien sûr du Cant dels ocells, véritable hymne du pays catalan. Après cette douce émotion, Philippe Louvet a conduit l'auditoire sur les bords de la Tyrrhénienne en interprêtant Torna Sorriento. Là, sur le superbe golfe de Naples, la chaleur de son timbre et la générosité de sa voix ont ému et enthousiasmé l'auditoire. Puis, encore des mélodies italiennes, d'amour bien sûr, le célèbre Ideale du Schubert italien Tosti et le trop rare Occhi di fata de Denza ont achevé la première partie du concert .

Le public apprécia fort la partie opéra où Mozart et Glück cotoyèrent Verdi, Puccini, Giordano et Donizetti dont les héros romantiques ont déclamé leur amour, leurs désirs, leur colère et leurs envies. Parmi ces airs fameux,  le sensible et touchant lamento de Mario à Tosca qui fit perler quelques larmes dans la salle, puis l'extraordinaire cavatine de Tonio  aux neuf contre-ut de "la fille du régiment" que nous offrit Roger Pujol suivi de l'Improvviso royal d'André Chénier que Philippe Louvet détailla avec art,  n'atteignant l'incandescence lyrique de l'aria que très progressivement; véritable leçon d'amour décochée à la salle.Comme aussi d'ailleurs l'air de Des Grieux dona non vidi mai extrait du Manon Lescaut de Puccini.Les spectateurs enthousiastes ne voulaient plus laisser partir les artistes qui donnèrent chacun un bis finissant ainsi la soirée sur une note lyrique et enjouée.Ce furent la dona e mobile, la Habanera de Carmen et la Danza de Rossini. Marie Thérèse Salvignol rendit pour finir un hommage au grand poète catalan Jordi Pere Cerdà avec une mélodie pleine de tendresse du poète sur une musique qu'elle avait composée elle-même avec Thérèse Sinote: La Padrina. Au final, une exceptionnelle soirée comme l'a souligné le maire Jaqueline Irles qui a assuré qu'elle n'avait jamais envisagé de telles prestations lorsqu'avec son conseil municipal elle avait décidé de la rénovation de la chapelle saint Julien qui semble bien avoir acquis en cette mémorable soirée ses lettres de noblesse.

 

 

 

 

 

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