A l'occasion des journées du Patrimoine, l'Ensemble Arioso de Villeneuve est allé donner un concert lyrique sacré à l' Abbatiale de Saint André samedi 15 septembre à 18h. Dans une église aux trois quarts pleine, les airs sacrés ( Agnus dei de Bizet, Pie Jesu de Fauré et de Webber, Ave Maria de Schubert et de Donizetti, Ave Verum de mozart) ont côtoyé les grandes prières de l'art lyrique (Ave Maria d'Otello, Prière de Tosca, le fabuleux duo de Samson et Dalila de St.Saëns, et l'air incandescent  d'Eléazar de la Juive d'Halévy). Le concert était artistiquement ponctué par des préludes de Bach au  piano de Jean Paul Mignonac. Les trois chanteurs (Hélène Rivrain Soprano, Maria Pos Mezzo et Philippe louvet ténor) ont rivalisé de bravoure et de finesse dans leur interprétation. Les femmes étaient extraordinaires de grâce et le ténor magistral de vaillance. Le public s'est demandé d'où leur venaient ces artistes, de quelle grande scène lyrique ils étaient venus à Saint André. Ce sont simplement des amateurs éclairés au sens propre du verbe « aimer » auxquels le public a réservé des applaudissements admiratifs et nourris.  

     Hélène Rivrain,

    Soprano dramatique, est diplômée du conservatoire de Nantes où elle a effectué ses études musicales. Installée ensuite dans les PO elle obtint sa médaille d'or du Conservatoire de Perpignan à laquelle elle ajouta son diplôme d'études musicales. Sa voix  puissante lui permet d'aborder les rôles les plus ardus du répertoire lyrique et sa grande souplesse lui autorise des incursions dans l'opérette, le Négro Spiritual et le  Chant Sacré. Elle enseigne le chant et exerce avec succès comme maître de chœur dans plusieurs ensembles régionaux.

        JeanPaul Mignonac 

a débuté le piano à l’âge de six ans, puis, celle du violoncelle à… trente-six . Amateur dans tous les sens du terme, surtout celui du verbe "aimer", il fut organiste à  Notre Dame de Lyon ainsi que violoncelliste dans l’ensemble musical lyonnais et dans l’ensemble « Johan Strauss » de Pont de Cheruy (38). A présent, retraité du professorat d'Anglais et revenu au pays natal, il se consacre à son art préféré. Il est violoncelliste tuttiste dans les rangs de l’orchestre symphonique de Canet Méditerranée, organiste dans les paroisses environnantes, mais surtout il accompagne au piano ou à l'orgue ses amis chanteurs, pour partager avec eux et faire partager aux auditeurs d’agréables moments musicaux empreints de sincère émotion.

      Maria Pos    Mezzo soprano, a débuté ses études vocales à l’école de  musique de Bergerac avec Claude Bel, où elle obtient un premier prix. Elle entre par la suite dans la classe de chant de  Lyne Cumia de l’Opéra  puis au Conservatoire de Perpignan en 1968 d’où elle sortira en 1972 avec un premier prix de Chant et un premier prix d’Art Lyrique. Puis en 1992 elle entre dans le  Chœur du théâtre de Perpignan où elle interprètera  Gertr ude  de Roméo et Juliette de Ch. Gounod ainsi que Taven dans Mireille du même compositeur. Elle intègre l’Atelier Lyrique de Perpignan Elle chante pour le festival « Les Lyricales» de Molitg-les-Bains. Elle est une ardente ambassadrice de la mélodie, ainsi que de l’opéra romantique Français et Italien.

 Le ténor lyrique Philippe Louvet  effectua ses études musicales lyriques au Conservatoire de région de Tarbes (65) auprès d'Agnès Léger, soprano à La Monnaie de Bruxelles. Il se perfectionna par la suite avec Suzy Chessac soprano dramatique des grandes scènes européennes et Yvette Cavaillé soprano lyrique au Capitole de Toulouse. Sa voix robuste et son timbre vocal particulièrement coloré l'ont conduit à interpréter avec succès le répertoire de la mélodie italienne et de l'opéra où il excelle particulièrement dans les rôles pucciniens. Son éclectisme musical l'a conduit à s'initier au chant liturgique, tout particulièrement au grégorien en l'abbaye de Solesmes. Il aborda aussi le répertoire de musique hébraïque en araméen. Ses aptitudes pédagogiques l'ont naturellement conduit à partager ses connaissances musicales avec le plus grand nombre. Il est le fondateur et fut le directeur de la Chorale de la cathédrale d'Aire sur Adour (40).Il est le créateur et le président de l'Atelier vocal du corps à la voix devenu depuis peu l'Ensemble Arioso à Villeneuve de la Raho. Il anime des sessions de travail vocal, à l'abbaye Saint Martin du Canigou. Il donna de nombreux concerts dans le sud-ouest de la France, notamment en lot et Garonne avec le Chœur Pierre Labadie de Nérac dont il fut le soliste attitré.

Le rédacteur de l'article semble avoir posé ses lunettes sur la fin de l'article à propos des duos. Il aurait fallu écrire:"

il faut encore noter les duos de l'Ave Maria de Gounod et du Pie Jesu de Webber qui déclenchèrent..."

Samedi 25 septembre à 20h30 la Maîtrise Sainte Marie est venu donner un concert amical à l’Eglise du village. Avec un programme varié et original , la vingtaine de choristes a su distraire et charmer le public ami de ce soir-là. Plus encore, elles ont su partager leur joie de chanter ensemble et de faire de la bonne musique. Les chants profanes ont alterné avec la musique sacrée : On a pu apprécier le "Jesu Rex Admirabilis "de Palestrina, une très belle prière à Sainte Philomène sur une musique de Rossini, l’incontournable "Ave Verum" de Mozart et puis des chants entraînants et pleins d’humour comme "Guantanamera" ou "J’ai demandé la lune" d’Indochine, des Spirituals accompagnés de nombreuses percussions et "El Cant dels Ocells", véritable hymne patriotique du Pays Catalan. Deux charmantes choristes sont venues à l’entracte dire un conte : "Voyage",  écrit par Brigitte et Gabriel a étonné tout le monde par sa virtuosité en interprêtant  au violon la Méditation de Thaïs de Massenet. Pour ma part, j’ai eu le bonheur de chanter, accompagné par Jean Paul, "La Roca fria del calvario" extrait de la Dolorosa de Serrano ainsi que deux mélodies napolitaines :"Occhi di fatta" et "Torna a Surriento". C’est vrai que le public n’était pas nombreux ;  il ne l’est jamais à Villeneuve de la Raho mais je dois dire que j’ai eu rarement autant de plaisir à chanter pour des amis que ce soir-là. Et je veux les remercier encore pour leur sympathie et leurs fervents applaudissements.