Concert du 28 septembre 2009 à la chapelle Saint Julien
Première partie
Laudate Dominum sur le Largo : air d’entrée de Xerxès G.F. Haendel (1685-1759)
« Ô nations, louez toutes le Seigneur, ô peuples, célébrez tous sa
gloire.
Parce que nous sommes l’objet de sa miséricorde
Et la vérité de ses promesses demeure éternellement.
Ave Maria Air pour soprano
F. Schubert (1797-1828)
Ce célèbre et très priant Ave Maria fut écrit sur un poème allemand adapté au
latin de manière apocryphe.
C’est en réalité l’un des trois chants d’Ellen dans « la dame du
lac » de Walter Scott.
Ingemisco Solo pour ténor extrait du Requiem
G. Verdi (1813-1901)
« Je gémis comme un coupable, la faute fait rougir mon front. Pardonne,
Seigneur à celui qui T’implore.
Toi qui as absous Marie-Madeleine et qui as exaucé le bon larron, à moi aussi
Tu donnes l’espérance.
Mes prières ne sont pas dignes d’être exaucées, mais Toi, fais que par ta bonté
je ne brûle pas au feu éternel.
Accorde-moi une place parmi les brebis et sépare-moi des égarés en me plaçant à
ta droite. »
Höre Israël Oratorio Elias F. Mendelssohn (1809-1847)
“Ecoute Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est un. Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces. Que les paroles que je te prescris soient aujourd’hui sur ton cœur. Tu les répèteras à tes fils et tu les diras quand
tu es assis dans ta maison et quand tu marches sur la route, quand tu es couché et quand tu es debout. Tu les attacheras en signe sur ta main et elles seront en bandeaux entre tes yeux. Tu les
écriras sur les linteaux de ta maison et sur tes portes. »
Kaddish
Traditionnel. araméen
« Que soit glorifié et sanctifié le nom très grand du Seigneur dans le
monde qu’Il a créé selon sa volonté. Que son règne vienne pendant votre vie au long de vos jours et pendant la vie de toute la maison d’Israël. Et nous disons : amen. Que soit béni son grand
nom pour toujours et de toujours à toujours. Son nom très saint, qu’Il soit béni, glorifié et exalté, honoré, adoré et loué au-dessus de toutes bénédictions et de tous cantiques, de toutes
louanges et consolations qui ont été dites dans le monde. Et nous disons : amen. Que soient reçues les supplications et les prières de tout Israël en présence de son Père qui est au ciel. Et
nous disons : amen. Que la grande paix des cieux et la vie soient sur nous et sur tout Israël. Que Celui qui fait la paix dans les cieux la fasse sur nous et sur tout Israël. Et nous
disons : amen.
Ave Maria Prière de Desdémone extraite d’Otello Acte IV G. Verdi (1813-1901)
Ave Maria, pleine de grâce, tu es élue parmi les femmes et les vierges. Que
soit béni le fruit de tes entrailles maternelles, Jésus. Prie pour qui, en adoration se prosterne devant toi, prie pour le pécheur, l’innocent, à la fois pour le faible, l’opprimé et le puissant,
malheureux lui aussi. Démontre ta pitié. Prie pour qui ploie sous l’outrage, le front et sous le mauvais sort. Que pour nous tu pries toujours, toujours et à l’heure de notre mort. Prie pour
nous ; Amen.
Ô souverain, ô juge, ô Père Prière du Cid Acte III
J. Massenet (1842-1912)
L’armée des Maures encercle le camp de Rodrigue. Les soldats du Cid sont
inquiets ; le sort leur semble contraire et l’issu de la bataille est incertain. Rodrigue s’agenouille devant sa tente et adresse à Dieu son émouvante supplique. Il sera entendu et
exaucé.
Deuxième partie
Adieu notre petite table air de Manon : Acte II
J. Massenet (1842-1912)
En ciselant le portrait psychologique de Manon, Massenet a offert un rôle
exceptionnel aux sopranos coloratures possédant aussi une vraie présence dramatique.
Addio, fiorito asil
air de Pinkerton Madame Butterfly :
Acte III G. Puccini (1858-1924)
L’opéra se termine. Cio-Cio-San, rejetée par les siens a tout perdu : son
amour et bientôt son enfant. Pinkerton, bouleversé par le remords, comprend enfin l’étendue du désastre qu’il a provoqué. « Adieu asile fleuri d’allégresse et d’amour ; Partout,
je reverrai toujours son doux visage avec un atroce déchirement. »
O suave fanciulla Duo Mimi-Rodolphe La
Bohème : Acte I G. Puccini (1858-1924)
Mimi, petite cousette et Rodolphe le poète se sont rencontrés dans leurs
mansardes d’étudiants sous les toits de Paris. Dans l’obscurité de leur grenier ils s’avouent leur amour. « O délicieuse jeune fille, o
douce vision éclairée par la lune
─ Ah ! Amour, tu es mon seul maître ...─ Dis-moi que tu m’aimes. »
Recondita armonia Air de Mario Cavaradossi Tosca : Acte I G.
Puccini (1858-1924)
Dans l’église Saint André de la Vallée, le peintre Mario Caravadossi, juché sur
son échafaudage peint une Marie Madeleine qui ressemble étrangement à une belle inconnue qui vient discrètement prier chaque jour dans l’église. « O d’égales beautés, dissemblance
féconde ! Brune est ma Floria, mon ardente maîtresse ! et toi, douce inconnue, ta chevelure est blonde ! Mais Tosca, tout de même, c’est toi seule que j’aime, Tosca, c’est
toi ! »
Tacea la notte placida Aria de Léonore Le Trouvère : Acte
I G.Verdi (1813-1901)
Jamais, peut-être, Verdi n’avait encore concentré en un seul air tant de poésie
lyrique, tant de sensibilité aristocratique. Leonore s’adresse à sa confidente Inès et lui partage son émotion d’entendre monter pour elle, dans la nuit, le chant du
Trouvère :
« Ecoute ! La nuit paisible se taisait, quand dans les airs
jusqu’alors silencieux, montèrent doux et plaintifs les accords d’un luth, et un trouvère chanta . Je courus au balcon…C’était lui !
Ch’ella mi creda libero Air de Dick Johnson la Fanciulla del west : Acte III G. Puccini (1858-1924)
Le bandit Dick Johnson a été capturé et va être pendu haut et court. Avant de
mourir il chante son adieu à la vie et à l’amour. L’action se passe au Far West dans un camp de mineurs. Puccini réhabilite le soi-disant »méchant » qui demande que son amoureuse
Minnie, ne soit pas mise au courant de son destin : « Qu’elle me croit libre et loin d’ici, sur un nouveau chemin de rédemption !... Elle attendra mon retour et les jours
passeront mais je ne reviendrai pas. Minnie, seule fleur de ma vie. »
Quando m’en vo soletta Valse de Musette La
Bohème : Acte II G. Puccini (1858-1924)
La célèbre valse de Musette est un air de coquetterie ultra célèbre qui a été
chanté par tous les grands sopranos du monde. « Quand je flâne, seulette au long des rues, on s’arrête, on me regarde, et je savoure alors le désir insidieux qui brille dans les yeux. La vague du désir m’enveloppe toute entière et me réjouit ! Et toi qui sais et
te souviens, pourquoi m’ignores-tu ainsi ? »
Nessun dorma Air de
Calaf Turandot Acte III
G. Puccini (1858-1924)
Concis, ramassé, définitif, cet air est la quintessence de l’aria de
ténor puccinien dont il possède tout le brillant sans aucune complaisance.(Jean Cabourg) : « Que nul ne dorme ! et toi aussi, princesse, dans ta chambre glacée, tu regardes
les étoiles trembler d’amour et d’espérance ! Mais en moi mon mystère est scellé : Dissipe-toi, ô nuit, à l’aube je
vaincrai ! »
Parigi, o cara Duo Violetta-Alfredo Traviata Acte
III
G.Verdi (1813-1901)
Violetta, seule et minée par la maladie, est à l'article de la mort. Elle se désespère. Mais Alfredo réapparaît et,
aussitôt, ils tombent dans les bras l'un de l'autre. Oubliant la mort qui rôde, ils chantent que rien ne pourra les séparer et font des projets d’avenir : « Nous quitterons Paris, ma
bien-aimée, et toute la vie nous la passerons ensemble. Ta santé refleurira. »